Campagne Américaine : des coups toujours plus bas

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Cette semaine, les Américains se rendront aux urnes pour élire leurs nouveaux représentants et sénateurs au cours des élections de mi-mandat (midterms). Alors que la date du scrutin approche, la guerre médiatique fait rage.

Les candidats de chaque état rivalisent de moyens pour réaliser des spots publicitaires destinés à discréditer les concurrents. Nous savons dors et déjà que 2 fois plus d’argent aura été dépensé pour cette campagne que lors de la précédente, la nouvelle législation sur le financement des partis politiques et des campagnes ne plafonnant plus les dons des entreprises. Aux Etats-Unis, où la publicité comparative sauvage est autorisée, ces spots de campagne paraissent de plus en plus ridicules, manipulateurs et malsains à chaque élection. Et le débat laisse peu à peu place à un matraquage publicitaire qui infantilise l’électeur à l’extrême, avec des « mini films » dignes des effets spéciaux Hollywood. Bienvenue au pays de l’apparence et de la communication !

Parmi les derniers en date, ce spot de Carly Fiorina, ex PDG de Hewlett Packard, candidate pour la sénatoriale de Californie, qui cherche à dé-crédibiliser son rival Tom Campbell en le comparant à un mouton démoniaque, prêt à tout pour augmenter les taxes… Quand on vous disait que c’était ridicule…

Ce genre de spot – où le candidat passe plus de temps à parler de son adversaire que de lui même – n’est malheureusement pas un cas isolé. On a par exemple Sharron Angle (Tea Party) du Nevada accuse son adversaire Harry Reid, de payer pour le viagra des prisonniers condamnés pour pédophilie… (ici). Ou de nouveau Carlly Fiorina qui sort un vrai court métrage bourrés d’effets spéciaux (ici)

Voilà à quoi en est réduite la plus grande démocratie du monde : il fut un temps où l’on gagnait une élection parce qu’on avait bien défendu un programme ou parce qu’on avait convaincu lors d’un débat contradictoire brillant ; aujourd’hui on est élu parce que grâce aux moyens faramineux de nos « partenaires », l’on a réussi à trainer dans la boue son adversaire à coup de spots diffamatoires et infamants… De ce triste spectacle, les Américains ne sortent pas vraiment grandis.

A comparer ses rivaux à des moutons, n’est-ce pas les électeurs que l’on prend pour tel ?

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