Citation de David Douillet

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David Douillet, ex judoka champion du monde, aujourd'hui Ministre des Sports

« On dit que je suis misogyne. Mais tous les hommes le sont. Sauf les tapettes. »

David Douillet, ministre des Sports, (1969-), citation extraite de son livre L’Âme du conquérant (Robert Laffont, 1998)

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Petite chronologie des crises économiques et des réformes financières

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« Manière de Voir » consacre son dossier de l’automne à la crise bancaire, qu’elle présente comme « le casse du siècle ». La revue publiée par Le Monde Diplomatique rassemble anciens et nouveaux articles sur le sujet, pour offrir un éclairage sous forme de perspective historique sur la crise économique actuelle. On y trouve par exemple de nombreux sujets sur le rôle historique des banques et des états, la dérèglementation progressive de la finance, l’origine et la destination de l’argent (qui n’est pas d’ailleurs sans rappeler le film l' »Argent Dette » dont nous parlions le semaine dernière) ou encore les tentatives de réformes. Une intéressante chronologie (p23/49) résume la mise en place progressive d’un système fonctionnant sur la base de crises cycliques.

Maniere De Voir, Le Monde Diplomatique, Le casse du siècle, Octobre-Novembre 2011

Maniere De Voir, "Le casse du siècle", Octobre-Novembre 2011

1720. En mai, effondrement à Paris du système des banques de John Law après une frénésie spéculative. En septembre, la bulle de la South Sea Company éclate à Londres.

1797. Février. Panique bancaire en Angleterre .

1825. Première grande crise boursière de l’histoire en Grande-Bretagne après le dégonflement de la bulle spéculative sur les investissements en Amérique latine.

1873. 9 mai. Après deux années de spéculation intense en Allemagne et en Autriche, le krach de la Bourse de Vienne constitue le point de départ de vingt-cinq ans de stagnation de l’économie mondiale .

1890. Un défaut de paiement de l’Argentine engendre la faillite de la banque Barings, la plus ancienne de Grande-Bretagne.

1907. Octobre. «Panique des banquiers» aux Etats-Unis, qui débouchera sur la création en 1913 de la Réserve fédérale américaine (Fed).

1929. 24 octobre. Le krach de la Bourse de New York provoque la plus grave crise économique mondiale du xx’ siècle.

1933. Mars. Vote du Glass-Steagall Act, ou Banking Act (voir glossaire), et création d’une autorité de contrôle des marchés financiers, la Securities and Exchange Commission (SEC).

1944. Accords de Bretton Woods

1971. 15 août. Les Etats-Unis suspendent la convertibilité en or du dollar.

1973. 3 janvier. En France, adoption d’une loi qui interdit au Trésor public d’emprunter directement à la Banque de France, ce qui oblige l’Etat à financer sa dette auprès des banques privées et des marchés financiers.
Février. Accords de Washington, qui instaurent le système des changes flottants.

1974. Faillite de la banque allemande Herstatt: la grave crise qui s’ensuit sur le marché des changes souligne l’apparition d’un risque systémique important. Création du Comité de Bâle sur les contrôles bancaires

1979. Mars. Création du système monétaire européen (SME).

1981. Août. Premier swap (contrat d’échange) de devises arrangé par Salomon Brothers, une banque d’investissement de Wall Street, pour le compte de la Banque mondiale et du géant de l’informatique IBM.

1982. Août. Le Mexique se déclare en cessation de paiement, engendrant une raréfaction générale du crédit et, au cours des années suivantes, des crises bancaires dans différents pays d’Amérique latine et des Caraïbes,

1984. Début de l’effondrement des caisses d’épargne aux Etats-Unis. Plus de mille quatre cents établissements sombrent entre 1984 et 1992

1985. Mai. Réforme du marché monétaire français, désormais accessible à tous les investisseurs.
21 novembre. Panne informatique à la Bank of New York, qui provoque un mouvement de panique et oblige la Fed à débloquer d’urgence 20 milliards de dollars.

1986. Octobre. « Big Bang» de Londres: le Royaume-Uni libéralise en profondeur ses marchés financiers et réorganise la City sur le modèle américain.

1987. Octobre. Krach à Wall Street. Les Bourses de Bruxelles, Hongkong et Paris sont rapidement touchées. La Fed intervient comme prêteur en dernier ressort.

1988. Juillet. Accords de Bâle sur les fonds propres des banques internationales

1989. Août. Le Congrès américain adopte un plan de sauvetage des caisses d’épargne.

1990. Éclatement de la bulle spéculative japonaise.
Juillet. La directive sur la liberté de circulation des capitaux entre en vigueur dans la Communauté économique européenne.

1992. Février. Signature du traité de Maastricht instaurant à l’horizon 2002 une union économique et monétaire européenne assise sur une monnaie, l’euro.
Septembre. Coup spéculatif de M. George Soros contre la livre sterling, qui fait sortir la devise anglaise du système monétaire européen.

1995. Février. Chute de la Barings, à la suite d’investissements spéculatifs.

1997. Mars-décembre. Succession de crises monétaires

1998. Faillite du fonds d’investissement américain Long Term Capital Management (LTCM). La Fed injecte 3,6 milliards de dollars pour éviter l’effondrement du système financier mondial. et financières en Asie orientale, puis en Russie et en Amérique Latine.

1999. Janvier. Crise financière au Brésil, qui touche rapidement les pays voisins.
Abolition de la loi Glass-Steagall, qui séparait aux Etats-Unis banques de dépôt et banques d’investissement.

2000. Mars. Chute des valeurs de la « nouvelle économie» à Wall Street, dite « bulle Internet ».

2001. Décembre. Crise de la dette en Argentine.
Faillite de la société américaine de courtage en énergie Enron à la suite de malversations comptables.

2005. Avril. Aux Etats-Unis, les sociétés de crédit obtiennent une réforme de la loi sur les faillites personnelles.

2007. 8 février. La banque HSBC avertit que les impayés des crédits immobiliers à risque vont amputer son bénéfice annuel de 10,5 milliards de dollars. C’est le début de la crise des subprime..
2 avril. New Century, le numéro deux américain des subprime, se déclare en faillite.
Août. Effondrement du marché américain des crédits immobiliers à risque (subprime). 9 août. La Banque centrale européenne injecte 95 milliards d’euros dans le circuit bancaire, et la Réserve fédérale américaine 24 milliards de dollars.
15 septembre. Le gouvernement britannique garantit les dépôts de la banque Northern Rock, au bord de la faillite.

2008. 17 Février. Nationalisation de la banque Northern Rock.

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Citation de Michel Audiard

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Michel Audiard, dialoguiste en chef du cinéma Français

« Bienheureux les fêlés car ils laissent passer la lumière. »

Michel Audiard, dialoguiste, scénariste et réalisateur français de cinéma, (1920-1985)

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« L’Argent Dette », le film à revoir en ces temps de crise de la dette

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En 2008 Paul Grignon, un informaticien Canadien, réalise un film d’animation documentaire pour expliquer le processus de création monétaire par la dette. Diffusé sur internet, « L’Argent dette » (« Money as debt » en anglais) fait l’effet d’une bombe, et a été vu aujourd’hui plus de 40 millions de fois (dont 1 million en France) tout en étant traduit dans plus de 14 langues. La raison ? C’est que Grignon présente les systèmes bancaires et monétaires sous un angle assez inhabituel, en amenant des questions nouvelles. A contre-courant des économistes dominants il n’en fini pas d’alimenter les débats. Et à l’heure d’une nouvelle crise de la dette son explication de texte est véritablement  salutaire.

Un angle novateur pour analyser le système monétaire

L'Argent dette de Paul Grignon, Money as debt

"L'Argent dette" de Paul Grignon

« La dette des gouvernements, des entreprises et des ménages a atteint des proportions astronomiques et enfle de plus en plus démesurément de jour en jour.

D’ou vient tout cet argent ? Comment peut-il y avoir TANT d’argent à prêter ?

La réponse est… qu’il n’y en a pas. De nos jours, l’argent s’est fait dette. S’il n’y avait PAS DE DETTE, Il n’y aurait PAS D’ARGENT

Si tout ceci vous laisse perplexe, rassurez-vous, vous n’êtes pas le seul ou la seule. Très peu de gens comprennent ce système, même si nous sommes tous touchés.

Ce long métrage d’animation, dynamique et divertissant, de l’artiste et vidéographe Paul Grignon, explique les effets magiques mais pervers du système actuel d’argent dette dans des termes compréhensibles pour tous. »

Volontiers provocateur, mais relativement brillant dans l’explication, l’auteur explique comment le principe de réserve fractionnaire permet aux banques de créer de l’argent virtuelle, qui devient bien réelle une fois le prêt remboursé. Combien y-a-t-il d’argent en circulation ? Où nait l’argent ? Comment il peut y avoir autant d’argent à emprunter ? Sont autant de questions auxquelles Paul Grignon propose des réponses claires et imagées.

On comprend aussi comment l’existence massive des intérêts des dettes (nécessaires à la création d’argent), nécessitent un accroissement permanent du PIB pour être remboursés. On rejoint ainsi les problématiques des modèles économiques basé sur une croissance exponentielle infinie (voir à ce sujet notre article) : ou comment obtenir une croissance  économique infinie dans un monde aux ressources finies ?

Enfin, le documentaire se termine par une dissertation sur les améliorations possibles du système monétaire actuel, avec une série de propositions.

Polémiques et rançon du succès

L'Argent dette de Paul Grignon, Money as debt, extrait

Le système de réserve fractionnaire

Un tel « pavé dans la marre » dans la chasse gardée des économistes a bien évidemment suscité de nombreuses discussions depuis 3 ans. Depuis une chronique de David Abiker sur France Info, jusqu’à une émission complète d’Arrêt sur Image consacrée au film. On reproche notamment à Paul Grignon de présenter une version incomplète du système monétaire et de soulever des idées complotistes. Ce à quoi l’auteur répondra en présentant en 2010 une version corrigée de son film avec entre autre la partie sur « l’impayabilité » de l’intérêt retravaillée (vidéo disponible ci-dessous).

On a reproché aussi à l' »Argent Dette » d’être antisémite (notamment Pascal Riché sur Rue89). Idée qui relève plus du thought terminating cliché ou de la loi Godwin (selon laquelle les débats se termine immanquablement lorsqu’un des interlocuteur traite l’autre de nazi), tant elle est tirée par les cheveux.

Quoiqu’il en soit, et s’il est vrai que le film prend parfois l’accent de la théorie du complot, il reste néanmoins un éclairage rafraichissant et très pédagogique sur le fonctionnement de notre système monétaire. Si vous ne l’avez pas encore vu il est grand temps de vous faire votre propre opinion !

« L’argent Dette » de Paul Grignon, révision 2010 (54 min) :

Enfin, l’auteur a réalisé un second opus « L’argent Dette II : promesses chimériques » pour terminer de répondre à ses détracteurs et développer ses propositions de changement.

« L’argent Dette II : promesses chimériques » de Paul Grignon, (1h 29 min) :

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Citation de Kenneth Boulding

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Kenneth Boulding, économiste et philosophe interdisciplinaire Américain

« Quiconque croit que la croissance exponentielle peut continuer sans fin dans un monde fini, est soit un fou soit un économiste« 

Kenneth Boulding, économiste et philosophe interdisciplinaire Américain, (1910-1993)

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Marion, 21 ans, « les JMJ ont plusieurs visages »

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Marion a passé cet été une douzaine de jours aux Journées Mondiales de la Jeunesses (JMJ). Elle nous raconte cette expérience et ce qui l’a motivée à rejoindre les deux millions de jeunes du monde entier qui ont participé au rassemblement. Une façon de nous intéresser à la vision « de l’intérieur », après le billet sur l’offensive des ultra-conservateurs cathos publié la semaine dernière. Entretien.

« D’ordinaire, je me définis plus comme chrétienne que comme catholique« 

Marion, 21 ans, de retour des JMJ

Marion, 21 ans, de retour des JMJ

Bonjour Marion ! Commencez donc par vous présenter. Que faîtes vous dans la vie ?

Bonjour. J’ai eu 21 ans le mois dernier. J’ai terminé une licence d’arts plastiques. J’entame à la rentrée un service civique dans une association. Je suis aussi dans les Scouts de France depuis 15 ans et je suis animatrice des 11 – 14 ans.

Comment en êtes vous venu à partir pour les JMJ ?

J’avais une bande de copains qui y allaient. C’était l’occasion de partir en vacance avec eux. Chaque année nous avons l’habitude de nous retrouver dans des lieux de rassemblement de jeunes. C’était l’occasion aussi de découvrir l’Espagne (je n’y avais jamais été), et aussi de vivre un évènement mondial. Dans un second temps j’espérais avoir l’occasion d’y mener une réflexion personnelle. De réfléchir à mon positionnement par rapport à la religion.

Quel était-il avant le départ ? Vous êtes baptisée ? Avez-vous fait votre confirmation ?

D’ordinaire, je me définis plus comme chrétienne que comme catholique. La position de l’Église sur de nombreux points me dérange un peu… Je suis baptisée et j’ai fait ma première communion. En revanche je ne suis pas confirmée. Par mon éducation, ma famille et mes années de scoutisme, j’ai toujours baigné dans le milieu catholique. Mes amis ont suivi leur parcours confirmation. Par exemple cela fait 5 ans que je me rends avec eux chaque été à Taizé pour partager la vie des frères de la communauté pendant une semaine. C’est toujours l’occasion de vivre des moments de rencontre, de discussions ou de prière.

« Je me sens donc libre d’y aller sans contrainte.« 

A ce sujet, qu’avez-vous pensé du film « des Hommes et des Dieux » ?

Attention à Taizé c’est sensiblement différent ! Déjà ce n’est pas en zone de guerre mais en Saône et Loire. Ensuite cette communauté est ouverte à tous. Jeunes et vieux, Français et étrangers, toute religion confondues. Je me sens donc libre d’y aller chaque année sans contrainte. Le film en revanche je l’ai trouvé très fort.

Donc cette année, vous aviez l’occasion de vivre ce moment estival avec vos amis à l’échelle mondiale, aux JMJ ?

Exactement ! C’est pourquoi dès Octobre nous avons répondu à l’appel.

Ce genre de voyage nécessite beaucoup d’organisation ?

Pas tellement. Le diocèse organise une bonne partie du voyage. Reste la question financière. Pour financer le voyage nous avons fait des petits « jobs » : vente de journaux, ventes de fleurs etc… Nous avons aussi aidé au financement du voyage aux JMJ des prêtres Béninois qui nous ont accompagnés.

Parce que ça coûte combien de participer aux JMJ ?

On nous a demandé 400 euros pour 12 jours, hébergements, trajets et repas compris.

Rentrons dans le vif du sujet. Quels ont été vos activités durant ces deux semaines ? Où êtes vous allé ?

Journées Mondiales de la Jeunesse 2011 à Madrid, Pape Benoit XVI

Aéroport de Cuatro Vientos pour les JMJ

Nous nous sommes d’abord rendu à Barcelone pour retrouver tous les jeunes du diocèse de Lyon. Ensuite, ensemble nous avons passé quatre jours à Valence, puis quatre jours à Madrid et enfin deux jours à Cuatro Vientos sur le site de l’aéroport avec le Pape et les jeunes du monde entier.

Mais comment se déroulaient vos journées ?

Nous assistions à des messes ou des célébrations, nous faisions quelques visites, nous assistions à des concerts… Il y avait aussi des ateliers, des discussions… Nous passions les nuits dans des écoles ou des gymnases. Il y a juste la dernière nuit que nous avons passé à la belle étoile sur les pistes de l’aéroport.

Qu’est-ce qui vous le plus marqué ? Que retiendrez-vous de cette expérience ?

J’ai rencontré énormément de monde. Il y a  plein de gens avec qui j’ai gardé contact. Sur Facebook, par mail ou par téléphone. Je vais sans doute passer le Réveillon avec des amis de Roanne rencontrés à Madrid… On a eu toutes sortes de moments forts ensemble, avec des temps festifs durant concerts, mais aussi des temps de réflexion avec discussions politiques ou religieuses intéressantes. La tradition des JMJ nous amène à échanger des objets (foulards, badges, scoubidous, chapeaux…) ce qui nous permet de nouer facilement le contact et de garder un souvenir de chacun.

« Notre chef de bus […] nous imposait un chapelet complet après chaque pause« 

Vous avez rencontré des jeunes d’autres cultures et d’autres nationalités ?

Oui bien sûr. Il y avait principalement des étrangers. J’ai pu rencontrer des gens qui venaient de très loin. Des Brésiliens, des Américains, des Canadiens, des Sud-Coréennes… et bien sûr des Espagnols. C’était d’ailleurs l’occasion de pratiquer un peu l’Espagnol que je ne connaissait pas du tout (ayant pris Allemand en seconde langue).

Quels souvenirs garderez-vous de ces rencontres avec les jeunes du monde ?

Nous avons appris à danser le madison à des Américaines… Ce qui était un grand moment ! Je crois que je m’en rappellerai longtemps. Nous avons aussi discuté longtemps avec des Sud-Coréennes, de leur ressenti par rapport à la Corée du Nord. C’est toujours intéressant d’avoir le point de vue des gens sur place. Ça change un peu de ce que l’on peut lire partout dans les médias.

Y-a-t-il des choses qui vous ont choqué ?

Journées Mondiales de la Jeunesse 2011 à Madrid, Pape Benoit XVI

Le Pape Benoit XVI lors de la messe de clôture des JMJ 2011

Oui malheureusement. Notamment à Valence durant les journées organisées par mon diocèse. Ils ont par exemple prévu des activités uniquement franco-françaises, complètement déconnectée des autres pays. Heureusement que l’on a rencontré les jeunes venant d’ailleurs à Madrid parce qu’à Valence on est resté entre nous, dans un planning très rigide.

Il y avait aussi une organisation très conservatrice. Dans l’emploi du temps on devait prier en permanence. Forcer les jeunes à prier ce n’est pas très malin, et cela n’apporte rien. Par exemple, notre chef de bus était un prêtre qui nous imposait un chapelet après chaque pause (plusieurs enchaînement de prières en boucle : un « Je crois en Dieu », un « Notre Père », dix « Je vous salue Marie », un « Gloire au père »… etc). Je ne comprenais pas trop le sens de ces répétitions mécaniques de prières. Pour moi la quantité ne fait pas la qualité. Nous étions d’ailleurs nombreux à ne pas nous retrouver dans ce système un peu rétrograde.

On nous a aussi briefé lors des ateliers sur l’importance de l’évangélisation pour la poursuite de la création d’un monde chrétien parfait. La mission de l’Homme étant de prolonger le travail du Dieu créateur. Ce genre discours me parait intolérant par rapport aux autres religions. Un peu extrémiste et surtout réducteur.

« Croyez-vous qu’il s’agisse d’un bon comportement chrétien que de venir provoquer les garçons aux toilettes ? »

Cette vision conservatrice, vous la ressentiez au quotidien ?

Oui et c’est un peu dommage. Si je peux vous donner un exemple…

On vous en prie…

Dans des rassemblements de cette ampleur il y a toujours des problèmes sanitaires dus aux nombre de participants. Par exemple il y avait des files d’attente interminables aux toilettes des filles. Plus que pour les garçons parce que nous y passons un peu plus de temps. J’avais donc pris l’habitude, pour gagner du temps, d’aller faire ma petite commission dans les toilettes pour homme. Une fois, alors que je faisais mon affaire, j’entends un homme à proximité qui se plaint de la présence de fille chez les garçons. En sortant me laver les mains, je m’aperçois que c’est un prêtre et il commence à me sermonner. « N’avez-vous pas honte ? Avez-vous pensé à l’intimité des garçons ? Croyez-vous qu’il s’agisse d’un bon comportement chrétien que de venir les provoquer ? ». Atterrée je lui ai répondu qu’il n’était pas du tout question de cela, mais que dans de telles circonstances il fallait réfléchir logique, pratique et rapide. Les toilettes étant individuels et fermés, je ne vois pas en quoi mon comportement était choquant. Et puis ce n’est pas lui qui se coltinait une demi-heure d’attente pour aller pisser… Cette réflexion reflète assez bien le fait que certains prêtres ont encore 30 ans de retard…

A ce point là… ?

Et ce n’est pas mon seul exemple… J’ai eu une longue discussion avec un autre prêtre dans le bus pour Madrid. Je l’interrogeais sur le fait que l’Homme pêcheur doit toujours demander pardon à Dieu (thème extrêmement présent dans ces JMJ). Il m’a répondu que l’Homme tendait toujours au Mal, que c’est pour cela qu’il fallait toujours demander pardon. Qu’il y a différentes sortes de pêchers, qui vont de couper la parole à quelqu’un à l’adultère. Il disait aussi que même si l’on ne connait pas le pécher pour lequel on doit se faire pardonner, Dieu lui le connait.

Cette vision de la relation avec Dieu me parait un peu rétrograde. On semble payer en permanence le pêcher originel. A mon sens cette culpabilité permanente dans la religion catholique a déjà fait suffisamment de mal.

A ce sujet, que pensez-vous des CD qui ont été distribué aux JMJ par l’ADCC (Association pour la Diffusion de la Culture Chrétienne) et la Communauté de l’Emmanuel ? (Voir à ce sujet l’article de Pandora Vox publié la semaine dernière)

C’est dans la même logique conservatrice. Je ne pense pas que cela reflète les idées de la majorité des jeunes participants aux JMJ. Ces associations profitent de tels rassemblements pour faire du prosélytisme pour leur façon de penser. On peut regretter que l’Église et les organisateurs ne fasse pas un peu le tri…

On a eu ce CD-ROM à la fin, mais déjà dans le bus on nous avait distribué une revue tendancieuse, sensée répondre à nos questions sur la vie. On expliquait dedans que l’homosexualité était une maladie psychique que la religion doit aider à guérir… Nous avons discuté de cela avec d’autres pèlerins dans le bus. Ce qui me fait peur, c’est que certains d’entre eux partageaient complètement cette vision intégriste…

Croyez-vous qu’il existe un profil type du « jmjiste »  ?

Non pas du tout ! C’est tout le contraire. D’après tous les gens que j’ai pu rencontrer, l’assistance est vraiment très hétérogène. Il y a par exemple des jeunes « fils de bonne famille », très coincés et très conservateurs – limite fachos. Mais aussi des baba-cools avec des dread-locks (sic) ! Des Sud-Américains de confession évangéliste, des Philippins fous de Dieu et du Pape… Tout le monde est différent ! C’est d’ailleurs ce qu’il y a d’enrichissant.

A noter tout de même qu’il y a beaucoup plus de filles (au moins 60%).

« Chacun a sa façon de vivre ses JMJ« 

Qu’est-ce que les JMJ ont changé pour vous ?

Comme nous l’avons vu ensemble, par moment j’ai été confrontée à des positions quasi intégristes. Je sais donc aujourd’hui mieux me situer par rapport au dogme. En cela les JMJ m’ont beaucoup apporté. Cela me confirme donc dans ma vision initiale de distance par rapport à l’Église catholique, tout en étant une croyante chrétienne.

Après, il y a vraiment plusieurs JMJ…

Que voulez-vous dire ?

Je veux dire que ces rendez-vous ont plusieurs visages., en fonction des participants que l’on rencontre. Nous avons vu auparavant ensemble que certains positionnements extrêmes sont loin d’être partagés par tous. Il est nécessaire de garder de la distance par rapport à cela, et de prendre ce qu’il y a de bon à prendre.

Il n’y a pas qu’une seule façon de vivre les JMJ. Tout dépend de l’état d’esprit dans lequel l’on s’y rend et de ce que l’on vient y chercher. Par exemple à Madrid nous avons profité des festivals de musique bien que cela ne soit pas prévu dans le programme officiel. C’était excellent ! Ces concerts n’avaient en revanche rien à voir avec l’Église…

Vous y retourneriez ?

Oui bien entendu ! Peut-être bien que dans deux ans nous irons à Rio pour les prochains JMJ. En attendant, ça m’a vraiment donné le goût du voyage et de la découverte…

Merci pour vos éclaircissements. Et à très bientôt !

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Citation de Dwight D. Eisenhower

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Dwight David Eisenhower, 33 ième président des Etats Unis d'Amérique« Si un parti politique cherchait à abolir la Social Security ou l’assurance-chômage, à éradiquer les lois du travail et les subventions aux agriculteurs, vous n’en entendriez plus jamais parler dans notre histoire politique. Certes, il existe un groupe pas plus grand qu’une écharde qui croit en ces choses : quelques milliardaires pétroliers texans (…). Mais leur nombre est négligeable et ils sont stupides. »

Dwight David Eisenhower, 34ième président des États-Unis, (1890-1969), déclaration de 1954

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Aux JMJ, l’offensive des ultra-conservateurs cathos

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Les dimanche 21 Août se sont clôturés les XXVI ième Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ). Près de 2 millions de jeunes du monde entier se sont retrouvés pour célébrer ensemble leur foi à Madrid. Profitant de l’audience que procure ce genre d’évènement, les organisations catholiques les plus conservatrices ont tenté de ramener les participants à leurs idées extrémistes. L’Association pour la Diffusion de la Culture Chrétienne (ADCC) et la Communauté de l’Emmanuel ont par exemple distribué un CD-ROM  aux jeunes (traduit en 16 langues) sensé répondre à leurs questions sur la vie et l’amour. Et ça fait froid dans le dos ! Extraits.

1/ Pilule contraceptive : non naturelle, irrespectueuse et dangereuse

Association pour la Diffusion de la Culture Chrétienne, ADCC, Communautée de l'Emmanuel

L'auréole évoque le drapeau gay, mais il ne faut pas s'y tromper...

En répondant aux questions  des jeunes, ADCC et la Communauté de l’Emmanuel présentent la pilule comme un instrument non naturel, irrespectueux de la femme et dangereux :

« Il est vrai […] que la pilule contraceptive a pour objectif par des produits chimiques de bloquer le processus physiologique de la femme pour la rendre infertile. »

Une vision bien entendue réductrice et trompeuse dans la mesure où cette infertilité n’est que temporaire.

« Dans un couple, pour l’homme, aimer vraiment sa femme, ce ne peut être la réduire en permanence, par la pilule, à un état qui n’est qu’une partie d’elle-même. Qui a d’ailleurs des conséquences psychologiques — et parfois médicales. »

La question des conséquences psychologiques et médicales d’une grossesse non désirée n’est bien entendu pas abordée. Enfin, plutôt que la pilule, sans surprise, la méthode de contraception recommandée est l’abstinence durant les périodes de fertilité :

« Et puisque vous ne désirez pas d’enfant tout de suite, vous choisirez de vous unir dans les périodes d’infertilité. Et puis vous serez à l’écoute de vos désirs, de la volonté de Dieu, de l’appel spécifique de votre couple à donner la vie. »

2/ Préservatif : inefficace contre le Sida

Concernant les préservatifs on répand la dangereuse idée que leur distribution n’aurait aucun intérêt pour lutter contre le Sida. Ils n’inciteraient qu’à une sexualité débridée et irresponsable qui ne conduirait fatalement qu’à abandonner le préservatif (selon un raisonnement dont la logique dépasse l’entendement…) :

« La multiplication de la distribution des préservatifs chez les jeunes n’est pas hélas un moyen efficace contre la prolifération du Sida : les études montrent que si l’on multiplie bien les rencontres sexuelles, par contre on se lasse des préservatifs. Au contraire, c’est le développement d’un comportement responsable, d’une éthique de l’amour qui est le meilleur rempart contre la diffusion de la maladie. »

3/ Sexualité : la dignité c’est la chasteté avant le mariage

D’entrée de jeu, on fait peur aux jeunes avec la relation sexuelle avant le mariage, que l’on présente comme potentiellement destructrice :

« Loin de préparer à l’amour-don, les relations sexuelles avant le mariage peuvent au contraire être blessantes pour l’un et pour l’autre. »

S’en suit une glorification de la chasteté, sensé être le seul chemin possible pour la dignité et le respect de l’autre.

« Par ailleurs, ne pas avoir de relations sexuelles avant le mariage fortifie la chasteté. La chasteté, qui manifeste le sens profond que j’ai de ma dignité, est également un respect de l’autre dans sa différence et son droit à être lui-même ; elle est un renoncement à toute idée de pouvoir sur l’autre et l’acceptation de son nécessaire consentement. »

Cette dernière est particulièrement pernicieuse. Elle sous-entend qu’une relation sexuelle avant le mariage se ferait pour exercer un « pouvoir sur l’autre » sans son « nécessaire consentement ». On leur a dit qu’une relation pre-conjugale n’était pas nécessairement un viol ? Enfin on termine la question par une valorisation de la virginité :

« Elle est enfin une réserve pour réaliser la totalité du don : la femme totalement donnée à son mari est chaste. Le jeune homme qui se réserve pour celle à qui il donnera tout, est chaste. La virginité n’est certes plus une valeur très cotée. Elle est pourtant celle que beaucoup voudraient posséder le jour où ils font la découverte du “grand amour”, de “l’amour de leur vie”. »

4/ Homosexualité : non naturelle, généralement non choisie, douloureuse et honteuse

La question de l’homosexualité est d’abord abordée par opposition à l’hétérosexualité. Celle-ci permettant au contraire de la première de se donner à l’autre « dans la différence » tout en permettant de générer la vie :

« Certains prétendent que l’union de deux personnes du même sexe est bonne et que l’homosexualité peut être une alternative à l’hétérosexualité (relations entre un homme et une femme). Ce n’est pas la vérité. La vérité, c’est que Dieu a créé l’homme et la femme différents pour qu’ils puissent se donner l’un à l’autre dans cette différence (y compris dans la différence de leur sexe) et que de cette union puisse jaillir la vie. »

50 questions sur l'amour et sur la vie, ADCC, Communauté de l'Emmanuel

50 réponses sur l'amour et sur la vie...

On fait ensuite peur aux jeunes en faisant allusion au pouvoir du lobby homosexuel qui chercherait en permanence à pervertir la société. On cherche enfin à faire croire que si les homosexuels se sentent humiliés, honteux, différents et coupables c’est en raison de leurs pratiques sexuelles (processus de culpabilisation). N’est-ce pas un peu aussi en raison de l’homophobie que justement ce genre de textes contribue à répandre ? Une façon de retourner le problème contre les victimes…

« En dehors de groupes de pression homosexuels qui cherchent par tous les moyens à faire reconnaître une culture et un mode de vie homosexuels, l’homosexualité est en général une situation qu’on n’a pas choisie, mais qu’on subit et vit douloureusement. La honte, et l’humiliation se mêlent à l’inquiétude … on se sent coupable, différent des autres. »

Surtout que plus loin on insiste en traitant implicitement les homosexuels d’adolescents immatures :

« Une homosexualité active de façon habituelle n’a rien à voir avec une tendance passagère au moment de l’adolescence (ce n’est pas rare), liée à l’immaturité affective, au manque de modèle adulte et au nombrilisme propre à cette période de la vie. »

Mais il ne faut pas désespérer, plutôt que d’insister dans la marginalité, il vaut mieux se réfugier auprès de Dieu qui peut aider chacune de ses brebis et retrouver le droit chemin :

« Même lorsque je désespère dans ma marginalité ou que j’essaie de banaliser, de normaliser la situation, Dieu continue de m’appeler plus avant. Il m’invite à me relever pour m’en sortir. »

5/ Masturbation et pornographie : « cela rend incapable d’avoir des relations normales« 

Concernant la masturbation, on culpabilise les jeunes qui la pratique sans pour autant donner la raison qui devrait les amener à se sentir coupables :

« Le plaisir physique associé [à la masturbation] conduit très vite à reproduire et multiplier l’acte initial. L’habitude est rapidement créée et c’est ce qui est dangereux car plus on s’y enfonce et plus il est difficile d’en sortir. Difficile mais non impossible. »

Et l’on ressort ensuite l’argument de la finalité (qui est finalement commun à toutes ces questions). Mon organe sexuel n’a pas été conçu pour cela, mais pour donner la vie, donc c’est mal :

« On entend volontiers (c’est de l’intoxication) : se masturber, c’est normal, c’est anodin, c’est même une expérience utile, bonne pour l’équilibre physique et psychique… En fait, on vit tout le contraire. Chaque fois que j’utilise mon corps d’une façon qui ne correspond pas à la finalité pour laquelle il a été créé, je fais quelque chose qui n’est pas bon ni pour ma psychologie ni pour mon âme. Or cet acte, alors même qu’il apporte un plaisir immédiat, rend triste parce qu’il ferme sur soi et isole des autres. »

La sentence finale est tout aussi péremptoire que non justifiée :

« [La pornographie et la masturbation] rendent incapable d’avoir une relation normale avec les femmes ou les hommes »

6/ Euthanasie : un homicide volontaire, un crime

L’euthanasie y est présenté comme un crime :

« L’euthanasie, acte par lequel on provoque volontairement et directement la mort d’un malade (essentiellement par l’injection de doses mortelles de produits divers, souvent associés en un “cocktail”) est un homicide volontaire, un crime. Le médecin, dont la mission est de soulager le plus possible les souffrances de son patient, et qui a fait serment de servir la vie, ne peut en aucun cas, ni sous quelque pression que ce soit, attenter à la vie du malade. »

L’allusion à un « cocktail de mort » est une façon de diaboliser l’acte avec la seule utilisation d’un vocabulaire adapté. Le paragraphe se termine néanmoins de façon plus modérée en dénonçant l’acharnement thérapeutique. La voie à suivre se situant entre les deux. Mais malheureusement aucune indication n’est donnée pour trouver cette « voie du milieu », ce qui fait tout l’intérêt – et la difficulté – de cette question :

« Entre euthanasie et acharnement thérapeutique, il y a effectivement une troisième voie dont les principes ont été définis il y a une quarantaine d’années en Angleterre : il s’agit des soins palliatifs : Cela signifie d’abord, tout faire pour supprimer la douleur physique »

7/Avortement : un acte de mort

Comme l’euthanasie, l’avortement est présenté comme un meurtre :

« Avorter, c’est faire cesser la vie d’un embryon, c’est-à-dire d’un être humain. Bien qu’exécuté par un médecin, c’est un acte de mort. »

Même dans les cas extrêmes, comme le viol, l’avortement ne serait être la solution :

« Être enceinte après un viol ou une relation tout à fait épisodique peut représenter une catastrophe. Mais est-ce une raison pour en causer une autre ? Le meurtre d’un être humain, même au stade embryonnaire, est en soi une catastrophe. »

Bien entendu il n’est pas fait question de la vie de l’enfant non désiré.

8/ Darwinisme : « pourquoi ne pas accepter un Dieu intelligent plutôt qu’un hasard imbécile ?« 

Sur l’intemporelle question des origine de l’Homme, l’ADCC et la Communauté de l’Emmanuel commencent par présenter la quête des scientifiques comme vaine et dénuée de sens :

« La paléontologie et diverses sciences peuvent nous proposer des jalons pour une histoire de l’apparition de l’homme dans la vaste fresque de l’évolution. Mais ces sciences laissent sans réponse des questions qui les dépassent : pourquoi l’homme à la fin ? Qui est l’homme ? »

« Imaginant que la réponse à ces questions se trouve chez nos ancêtres, un certain nombre de personnes sont encore terrorisées par l’idée que l’homme descend du singe. Or le singe n’est pas l’ancêtre de l’homme, mais plutôt un très lointain cousin sous-développé. La lignée des hominidés — dont l’homme est issu — et la lignée des singes proviennent toutes deux des primates. Aussi, il faudrait plutôt dire que l’homme descend de l’animal, mais qu’il a bénéficié nettement de plus de vitamines et de phosphore que le dauphin ou le gorille qui ont raté le tournant de l’évolution ! »

Que viennent faire les vitamines et le phosphore ? Cette allusion qui prête à sourire révèle toute l’étendue de leur méconnaissance de la paléontologie, dont ils veulent pourtant nous expliquer le manque de finalité. On termine la question par une dissertation douteuse sur les probabilités en cherchant à nous convaincre que l’apparition de l’Homme nécessite forcément une intervention d’une intelligence supérieure. On ne nous donne malheureusement pas plus d’arguments.

« Parler de “hasard” comme l’ont fait certains savants ne revient-il pas à déifier le hasard ? D’autres savants ont fait remarquer que si le hasard a réussi à faire l’homme en partant du Big Bang, en passant par les étoiles et les premières cellules de la vie, ce hasard-là a dû gagner le gros lot à la loterie des millions de fois ! »

« Alors pourquoi ne pas accepter un Dieu intelligent plutôt qu’un hasard imbécile ? »

Comme énoncé en introduction, ces pensées conservatrices et extrémistes ne sont pas rassurantes. Leur diffusion à grande échelle – en 16 langues – lors d’évènements massifs comme les JMJ ne peut qu’alarmer les progressistes. De nombreux jeunes se rendent à ses évènements mondiaux sans pour autant partager cette vision ultra-conservatrice et rétrograde de la société. On profite seulement des JMJ pour tenter de les influencer.

A l’heure où les organisations catholiques exercent une influence croissante sur nos élus (comme lors de cette lettre signée de 80 députés pour réviser un manuel scolaire un peu trop ouvert sur la théorie des genres), il est important de ne pas négliger ces questions au collège et au lycée, parce que tout le monde se les pose. Enfin, il est nécessaire que d’autres points de vue soient exposés aux jeunes pour qu’ils puissent faire leur choix.

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Citation d’Isaac Asimov

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Issac Asimov, l'auteur de Fondation et des Robots

« La violence est l’ultime recours de l’incompétence. »

Isaac Asimov, écrivain Américain (1920-1992)

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Paradis fiscaux: tout comprendre avant le G20 de Novembre

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Au printemps, le CCFD Terre Solidaire a lancé une importante campagne contre les paradis fiscaux avec en ligne de mire le sommet du G20 à Cannes en Novembre 2011. En éditant un livret d’information très complet et pédagogique l’ONG nous permet de comprendre les enjeux de cette question cruciale pour les pays du Nord comme pour ceux du Sud. A fortiori en cette période de crise des dettes publiques.

Le film de la campagne « Aidons l’argent à revenir des paradis fiscaux » :

Campagne contre les paradis fiscaux, pour le G20 Cannes Novembre 2011

Campagne "Aidons l'Argent", contre les paradis fiscaux (1)

Dans le cadre de la campagne, l’ONG distribue un petit livret d’information pour expliquer et mieux comprendre le fonctionnement des paradis fiscaux. (Pour télécharger le PDF du livret sur le site du CCFD-TS ou depuis notre site). Pédagogique, très argumenté ils citent de nombreuses statistiques qui appuient le discours et interpellent le citoyen. On retiendra par exemple que:

  • Les Iles Caïmans, 45 000 habitants, constituent la 5ième place financière du monde
  • A la City de Londres, il suffit de 43 minutes et de 555€ pour créer une société. Sans fournir la moindre pièce d’identité
  • Plus de 50% du commerce mondial transite par des paradis fiscaux. Soit plus de 11 000 milliards de dollars hébergés dans plus de 2,4 millions de sociétés écrans.
  • Jersey, 120 km², climat Anglo-Normand, est le premier exportateur de bananes en Europe
  • En France, le montant de la fraude en direction des paradis fiscaux est évalué à 20 milliards d’euros, soit le montant du « trou de la sécu » record de 2009
  • 60% du commerce mondial relève de transaction entre les filiales d’un même groupe
  • La BNP possède 27 filiales dans les Iles Caïmans (soit le quart de ses filiales), la Barclays 168
  • Sur la liste de paradis fiscaux établie par la France, figure seulement 18 noms, qui pèsent seulement 0,20% du commerce offshore mondial
  • En France, l’impôt sur les société est de 33%. Les PME payent en moyenne 30%. Compte tenu des rabais fiscaux et de l’évasion fiscale les entreprises du CAC 40 payent en moyenne 8% d’impôt.
Campagne contre les paradis fiscaux, pour le G20 Cannes Novembre 2011

Campagne "Aidons l'Argent", contre les paradis fiscaux (2)

Pour marquer les esprits lors du sommet de Novembre, l’ONG propose d’envoyer un maximum de cartes postales au G20. Tout ceci dans le but d’appuyer les 3 revendications que le CCFD Terre Solidaire fera parvenir aux dirigeants du monde économique à savoir :

  1. Des comptes transparents pour les multinationales : si l’entreprise a une activité réelle dans un pays, elle n’a rien à cacher. On doit pouvoir rétablir la vérité comptable des multinationales et lutter contre l’évasion fiscale.
  2. Des registres publics pour identifier les bénéfices réels des trusts : stop aux sociétés écrans qui permettent d’échapper à la justice et à l’impôt
  3. Coopération fiscale et judiciaire effective entre les états, notamment avec les pays du sud : pour réprimer plus durement la criminalité économique et financière.

Plus d’information sur la page Facebook de la campagne.

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