Espagne: avec les Indignés de la Plaça de Catalunya à Barcelone

Imprimer cet article    Version PDF    Poster sur facebook    Tweeter la page    Ajouter à MySpace    Ajouter sur del.icio.us    Digg this    

Dans la foulée des manifestations de la Puerta del Sol à Madrid, les Indignados Catalans se sont regroupés Plaça de Catalunya à Barcelone pour répondre à l’appel de Stéphane Hessel (voir à ce sujet notre billet). Ni l’expulsion musclée dont ils ont été victimes pour laisser le champs libre à la célébration du titre de champion d’Europe du Barça, ni l’essoufflement du mouvement ne semblent en mesure de décourager ces jeunes bien décidés à changer le monde. Pandora Vox vous emmène visiter leur campement.

Photographie des Indignés Plaça de Catalunya à Barcelone

La Plaça de Catalunya le 4 Juin 2011, Image 1 (photo @PandoraVox)

Les « Indignados » occupent la place de la Catalogne. Ils y ont installé leurs tentes et ont ensuite organisé la place pour y vivre (Image 1). Ils l’ont même rebaptisée «Plaza Tahrir», en hommage aux manifestations du Caire et aux révolutions Arabes.

On retrouve sur la place des militants de nombreux mouvements : des anti-fascistes, des féministes, la gauche libertaire, les altermondialistes, l’ultra gauche… et bien sûr aussi des indignés qui n’appartenaient à aucun mouvement particulier avant de rejoindre la contestation. Comme pour les révolutions Arabes, Facebook et Twitter ont joué un rôle important dans l’organisation du rassemblement, les manifestants ayant massivement été contactés via les réseaux sociaux.

Photographie des Indignés Plaça de Catalunya à Barcelone

Image 2 (Photo @PandoraVox)

Ici (Image 2), en arrière plan du campement des Indignés, une publicité géante de Hyundai qui essaie de surfer sur la vague altermondialiste qui a submergé la Plaça de de Catalunya ces dernières semaines avec comme slogan « une autre façon de penser est possible ».

Le discrédit des institutions en place  auprès de la jeunesse – et notamment les syndicats qui ont suivi le Gouvernement dans son plan d’austérité – a poussé massivement les jeunes dans la rue. Comme ils l’expliquaient à Madrid : « Nous ne sommes pas contre le système, c’est le système qui est anti-nous ».

Photographie des Indignés Plaça de Catalunya à Barcelone

Image 3 (photo @PandoraVox)

Tout autour de la place chaque organisation a créé son petit stand pour informer les visiteurs et expliquer les raisons de ce squat (Image 3). Les brochures et les tracts ne manquent pas.

D’une façon générale les revendications du mouvement des Indignés, que ce soit à Madrid, Valence ou Barcelone, concernent le chômage, la « corruption » des hommes politiques ou encore la loi électorale favorisant les grands partis. Ces mêmes grands partis qui se sont tous discrédités récemment en faisant allégeance aux marchés en appelant à plus d’austérité. A noter une spécificité Barcelonaise par rapport à Madrid : un certains nombre de revendications régionalistes qui sont incontournable dans tous les mouvements militants Catalans.

Photographie des Indignés Plaça de Catalunya à Barcelone

Image 4 (Photo @PandoraVox)

Petite surprise pour le visiteur, les occupants arborent peut être les signes anarchistes en prônant l’auto-gestion, mais la place n’est pas désorganisée. Bien au contraire.

Dans un modèle très structuré, de multiples comités ont été créés pour gérer la communauté et amorcer la réflexion. On a donc une commission enfance, une commission économie, une commission jardin, une commission audio-visuelle… etc (voir le plan en Image 4). La place fonctionne comme un petit état dans l’État avec ses ministères.

Ce « village alternatif » offre finalement un bel exemple d’auto-organisation et de démocratie directe, deux fers de lance des revendications.

Photographie des Indignés Plaça de Catalunya à Barcelone

Image 5 (Photo @PandoraVox)

Coté animation, des spectacles sont organisés tout au long de la journée (voir Image 5), pour les Indignés comme pour les visiteurs.

La place belle est faite au théâtre d’improvisation, aux jeux du cirque de rue et aux spectacles militants qui interpellent sur la situation actuelle du monde.

Photographie des Indignés Plaça de Catalunya à Barcelone

Image 6 (Photo @PandoraVox)

Chaque commission organise des débats publics (Image 6) auxquels participent aussi les visiteurs. Un moyen pour le mouvement de prendre le pouls avant de formuler des revendications.

Le matin du 17 Mai les Indignés ont été expulsés de la Plaça de Catalunya manu-militari par les services de sécurité de la ville. Officiellement c’était pour permettre au service de nettoyage de la ville de nettoyer la place, officieusement c’était pour éviter les incidents et permettre aux supports du Barça de célébrer sur la place la Ligue des Champions remporté par leur club favori cette semaine là. « Pendant que les camions des services de nettoyage emportaient le matériel, des policiers casqués ont fait usage de matraques et de balles en caoutchouc pour disperser plusieurs dizaines de manifestants » expliquaient des manifestants (source AFP).

Photographie des Indignés Plaça de Catalunya à Barcelone

Image 7 (Photo @PandoraVox)

Le bilan a fait état de 120 blessés légers (L’Indépendant). Seulement les Indignados ont estimé que « leur match était plus important » et la place a été regagnée par la contestation le soir même en débordant la police (source l’Indépendant). Ce qui nous a permis de retrouver une place pleine de monde le 4 Juin.

Peut-être est-ce le souvenir douloureux du contact avec la police qui ont poussé les Indignés à s’installer cette fois aussi dans les arbres (Image 7) ?

Photographie des Indignés Plaça de Catalunya à Barcelone

Image 8 (Photo @PandoraVox)

Pour terminer notre visite nous passons par le jardin, installé à même la place (Image 8). Les écologistes faisant aussi partis du mouvement ils ont suggéré à leurs congénères le tri des déchets (ou trouve des poubelles de tri tout autour de la place) et l’installation d’un jardin urbain écologique.

Pas de doute l’altermondialisme est bien de retour !

Publié dans Europe, Politique, Solidarité | Marqué avec , , , , , , , , , | 5 commentaires

Citation d’Arthur Schopenhauer

Imprimer cet article    Version PDF    Poster sur facebook    Tweeter la page    Ajouter à MySpace    Ajouter sur del.icio.us    Digg this    

Arthur Schopenhauer, philosophe Allemand du XIX eme siècle

« Le besoin sexuel est le plus violent de nos appétits : le désir de tous nos désirs.« 

Arthur Schopenhauer, philosophe Allemand, (1788-1860)

Retrouvez toutes les citations classées par auteur.
Publié dans Citations | Marqué avec , , , | Un commentaire

Suivez Pandora Vox sur Twitter !

Imprimer cet article    Version PDF    Poster sur facebook    Tweeter la page    Ajouter à MySpace    Ajouter sur del.icio.us    Digg this    

Pandora Vox a créé aujourd’hui son compte Twitter officiel: @pandoravoxblog. Vous pouvez maintenant suivre nos gazouillis quotidiens sur la célèbre plateforme de microblogage.

Logo de TwitterIl était déjà possible de suivre nos flux RSS (articles et commentaires), ou encore de s’abonner à notre liste de diffusion hebdomadaire, mais jusqu’à maintenant nous n’avions pas d’identifiant pour nous suivre sur Twitter. Et cela semblait désespérer les plus technophiles d’entre vous. Un terrible manquement que nous avons désormais réparé en nous mettant (enfin) à l’heure du web 2.0 !

Il existe peut être encore quelques lecteurs néophytes qui se demandent à quoi ça sert de « tweeter »… Voici ce qu’en dit Wikipedia:

« Twitter est un outil de réseau sociaux et de microblogage, permettant aux utilisateurs de bloguer grâce à des messages courts (140 caractères maximum, soit une ou deux phrases). Outre cette concision imposée, la principale différence entre Twitter et un blog traditionnel réside dans le fait que Twitter n’invite pas les lecteurs à commenter les messages postés.

Le slogan d’origine de Twitter, What are you doing?, le définissait comme un service permettant de raconter ce qu’on fait au moment où on le fait. Prenant acte de l’utilisation du service pour s’échanger des informations et des liens, Twitter le remplace par What’s happening? (« Quoi de neuf ? » ou encore « Que se passe-t-il ? » dans la version française). »

En vous abonnant à notre compte Twitter vous serez avertis en temps réel de la publication d’un article sur Pandora Vox. Vous recevrez aussi nos impressions et commentaires sur l’actualité. Enfin, cette plateforme nous permettra d’échanger et rester en contact avec vous.

Pour cela une seule adresse: http://twitter.com/pandoravoxblog

A très bientôt sur Twitter !

Publié dans Divers, Médias | Marqué avec , | Laisser un commentaire

Citation de sir Alexander Ferguson

Imprimer cet article    Version PDF    Poster sur facebook    Tweeter la page    Ajouter à MySpace    Ajouter sur del.icio.us    Digg this    

Sir Alex Ferguson, coach de Manchester United

« Une équipe a la valeur de ses trois joueurs les plus faibles« 

Sir Alex Ferguson, joueur et entraineur de football Écossais, (1941-)

Retrouvez toutes les citations classées par auteur.
Publié dans Citations | Marqué avec , , , | 5 commentaires

Ludo, prof stagiaire, « l’Education Nationale nous envoie au casse-pipe » (2/2)

Imprimer cet article    Version PDF    Poster sur facebook    Tweeter la page    Ajouter à MySpace    Ajouter sur del.icio.us    Digg this    

Pandora Vox est parti à la rencontre de Ludovic, 28 ans, enseignant-stagiaire en Histoire-Géographie dans une ZEP. L’occasion de découvrir le malaise dans l’Éducation Nationale depuis l’intérieur, et de comprendre un peu mieux le quotidien de profs à qui l’on demande toujours plus et que l’on abandonne pourtant en pleine galère. Interview en deux volets.

Il y a quelques semaines nous avons publié la première partie de l’interview de Ludovic. Voici la suite.

« Le niveau baisse d’année en année« 

Ludovic, 28 ans, prof stagiaire

Vos élèves sont-ils intéressés par l’Histoire-Géo ? Que pensez-vous de leur niveau ?

Ce fut une surprise mais leur niveau est faible.  Pour donner une idée, j’ai par exemple des élèves de quatrième qui pensent, que l’Économie (la science) c’est « faire des économies ». Et dans chaque classe j’ai de nombreux élèves qui sur une carte d’Europe, colorient la mer noire en écrivant Bulgarie ou Roumanie dessus…

Dans le programme des cinquièmes il y a le monde musulman au moyen-age. Étant donné l’origine socio-culturel de nombre de mes élèves et les débats incessants de l’actualité sur l’Islam, je pensais que ce programme serait plus simple pour eux. Plus intéressant aussi. Mais j’étais tristement surpris de constater que même les cours sur une culture omniprésente en ZEP sont tout aussi compliqués à aborder. Quelque soit le sujet, le niveau de culture des élèves est assez alarmant.

Leur niveau d’orthographe est aussi inquiétant, mais ce n’est pas notre principale préoccupation en histoire-géo.

Et par rapport à quand vous étiez vous même élève ?

Les études sur l’Europe ou l’OCDE le montrent, la France recule d’année en année pour la qualité de son enseignement. D’autres statistiques de la revue Sciences Humaines vont aussi dans ce sens. Le bilan n’est pas très brillant.

Mais les programmes, les façons d’enseigner ont-ils changés ? A quoi cela est-il dû selon vous ?

Le Ministère souhaite que l’on étudie le développement durable en Géographie dès la 5ème, mais aborder le commerce équitable et les écoquartiers à cet âge, en plus des enjeux sociaux de ces concepts… c’est pas facile ! Il est aussi très surprenant comme les nouveaux programmes délaissent le passé socialiste de la France et de l’Europe. Et puis il y a aussi désormais l’Afrique médiévale et l’empire du Malien en 5ème… ça a fait beaucoup de bruit quand c’est sorti. Tout cela est très politique, mais il faudrait mieux traiter moins de sujets mais prendre plus le temps de les approfondir.

L’Éducation Nationale veut aussi qu’un quart du temps consacré à l’histoire porte sur de l’histoire de l’art… On va toujours dans le sens d’avoir plus de choses à enseigner, avec moins de temps pour le faire.

La France a peur de Nic Omouk, par Manu Larcenet

Enfin, on nous donne des directives pour pousser à l’apprentissage de compétences et moins à la mémorisation de connaissances. C’est une intention louable. Et c’est une réforme probablement nécessaire de notre enseignement, mais la manière dont ces dîtes compétences sont évaluées sabote le projet. On évalue les compétences d’aujourd’hui comme les connaissances d’hier… Finalement, les profs découvrent une pédagogie très différente de celle à laquelle ils ont été formés, ce n’est pas simple.

Toutes ces raisons font qu’au final les élèves ressortent du collège avec un  niveau, bien en deçà de ce qu’il faudrait en histoire et géographie.

« Sur le fond, nous n’avons pas beaucoup d’autonomie [sur les programmes], sur la forme par contre, on peut toujours s’arranger« 

Tout à l’heure vous nous parliez du passé socialiste de l’Europe qui serait minimisé…

Oui, c’est un peu la tendance en ce moment… Par exemple la part de l’étude de l’URSS est réduite, et on l’évoque surtout pour parler des purges staliniens. Son rôle dans la seconde guerre mondiale est extrêmement minimisé, au contraire du débarquement de Normandie. Mais ce n’est pas propre à l’enseignement, les publications d’histoire vont largement dans ce sens ces dernières années.

L’un des rôles essentiel de l’Histoire dans l’enseignement, c’est le devoir de mémoire à inculquer aux futurs citoyens. Considérez-vous qu’aujourd’hui l’Éducation Nationale remplit correctement ce rôle ?

Oui, largement ! C’est l’un des principaux objectifs de notre programme d’histoire. La « Mémoire » y tient une place de plus en plus importante avec l’esclavage, la résistance et la déportation… On l’aborde souvent par des visites au musée ou des œuvres d’art visionnées en cours. Je n’enseigne qu’en collège, et je ne le fais pas depuis très longtemps, donc je manque encore un peu de recul sur l’efficacité, mais le devoir de mémoire est au cœur de notre enseignement.

De quelle autonomie disposez-vous sur le contenu des cours par rapport au programme officiel ?

Sur le fond, nous n’avons pas beaucoup d’autonomie, sur la forme par contre, on peut toujours s’arranger. Par exemple, le programme dit : « cette question passe par une étude de cas obligatoire parmi les 2-4 suivantes » ou bien « Ce thème sera obligatoirement traité par l’étude de telle civilisation ou œuvre d’art » etc

« Il y a aussi des « primo-arrivants » […] qui ne connaissent quasiment pas le Français »

L’origine culturelle très variée des élèves en ZEP est-elle une difficulté supplémentaire ?

Bien que je sache à quoi m’attendre, et que je sois toujours prêt à m’ouvrir à d’autres cultures, cela reste difficile. Par exemple, un de mes élèves était le spécialiste pour dire : « Ah, la Mecque, ça craint !!! ». Un jour je lui ai dis : « Tu vas me donner ton carnet et évite de mêler la Mecque à tout ça, pour une fois. ». Immédiatement après, il m’a dit : « Ah, la Mecque, ça craint !! ». Logiquement, la classe a éclaté de rire, mais ce qui est moins drôle, c’est qu’il m’a immédiatement traité de raciste en s’insurgeant de grands principes… On est toujours sur une corde raide.

D’un autre coté j’essaie de tirer parties de leurs origines pour les intéresser. Les enfants de parents Tunisiens sont ainsi passionnés par Carthage, et j’ai avec moi des Turcs qui adorent l’empire Ottoman. Ils sont par contre plus rudes lorsque l’on parle du génocide arménien… ce n’est pas évident. Il faut en permanence jongler.

Il y a aussi des « primo-arrivants », des élèves qui sont arrivés en France depuis moins d’un an et qui ne connaissent quasiment pas le Français. C’est sans doute les plus difficiles à gérer. Ils n’y sont pour rien, ils sont juste perdus. Lorsqu’il y en a 3 par classe à ne pas être en mesure de comprendre les cours, comment voulez-vous que l’on s’en sorte ? Il m’arrive de culpabiliser un peu en me disant : « Punaise, tu ne peux pas les laisser tomber ! ». Mais je ne sais pas comment je devrais m’y prendre. Sincèrement on ne peut pas gérer tous ces cas spécifiques en même temps. Cela dépasse notre compétence de prof.

Vous sentez-vous aidé par l’institution ? (Directeur, tuteur, conseillers d’éducation, ministère…)

Mon tuteur n’a pas véritablement choisi de l’être, il n’est donc pas très motivé et un peu désabusé. Il l’est d’ailleurs beaucoup par sa profession. A mon grand regret je n’ai pas trop pu compter sur lui pour me donner des « bons tuyaux » ou les trucs du métier… Depuis le début je me suis surtout fait descendre.

Le directeur me reproche régulièrement de faire trop de rapports d’incidents. Ce qu’il considère surtout comme une déficience de ma part. Ce n’est pas très encourageant.

Comment est l’ambiance dans la salle des profs ? Sentez-vous une solidarité, de l’entraide ?

Il y a toujours des plaisanteries et des prise de nouvelles, comme à la machine à café de n’importe quelle société. Mais les vrais problèmes sont souvent évités. Soit parce que certain professeurs ne veulent pas dévoiler aux autres leurs difficultés, ou tout simplement car ils ont envie d’évacuer en parlant d’autres choses plus plaisantes. Je pense que le « turn-over » important des profs dans les collèges en ZEP ne facilite pas la bonne ambiance. Par exemple le stage prévoit de pouvoir observer d’autres professeurs en cours pour se former ; et bien lorsque je leur ai demandé, certains de mes collègues se sont montrés très réticents. Une attitude pas très fair-play…

Mais j’ai aussi bien sympathisé avec un « vieux routard » de la profession qui a longtemps fait des remplacements en ZEP. Lui m’en a plus appris que tous les tuteurs et DVD du Ministère (rires). Blague à part c’était quand même appréciable d’avoir des conseils valables – et opérationnels de suite – de la part de quelqu’un qui prend le temps de vous écouter. On est devenu amis depuis.

« Les réformes à venir ne vont faire qu’empirer la situation« 

« L’école doit devenir un sanctuaire », que vous inspire cette réflexion de l’ancien ministre (NDLR: Xavier Darcos) ?

Je pense que cela rentre dans la logique de « phrases chocs » du gouvernement actuel. A la base l’intention est probablement louable, mais « sanctuariser » c’est un terme trop fort. Au ministère il leur faut toujours de belles formules pour communiquer, mais qu’est-ce que ça veut dire ? Quand il faut être concret il y a moins de monde ! (rire)
L’école doit surtout rester laïque et libre. Si c’est pour mettre des flics armés jusqu’aux dents dedans, c’est une fausse solution… Comme d’habitude avec la politique actuelle on ne prend pas les problèmes en amont… Là on est surtout dans le curatif. On soigne les symptômes pas les causes.

Quelles sont les réformes à venir de l’Éducation Nationale ?

Parmi les prochaines réformes il y a la suppression du statut de CPE (conseiller principal d’éducation) qui sera remplacé par des sortes de préfets. De multiples acteurs se partageront l’ancien travail du CPE: professeurs en heures supplémentaires, vacataires, éducateurs… etc. Cela ne me parait pas être une bonne idée car il est très utile d’avoir un  référent unique pour chaque échelon de l’administration d’un collège, et puis ces personnes qui assureront le rôle de CPE ne seront pas formées, alors que c’est un emploi à part entière.

Une autre réforme qui risque de venir c’est la suppression du poste d’inspecteur, les professeurs seront alors évalués pédagogiquement par les proviseurs.

J’ai aussi entendu dire que les livres d’éducation civique allaient disparaître, remplacés par des ressources disponibles sur internet. D’une façon générale des changements sont sûrement à attendre dans la gestion des livres scolaires. Le Gouvernement semble très à l’écoute de l’utilisation des nouvelles technologies lorsqu’elles permettent de faire de grandes économies.

Enfin, on parle aussi d’interdire les exclusions de cours, ce qui pour nous serait un comble !!! Déjà, qu’on n’est plus sensés donner de pages à copier… On ne pourra bientôt plus sanctionner un élève indiscipliné ! Si toutes ces réformes se font, elles ne vont malheureusement faire qu’empirer la situation.

Si l’on devait mettre en application immédiate 3 mesures pour améliorer votre situation et celle des élèves que suggèreriez vous ?

Premièrement il faudrait renforcer la formation des profs. Mieux les préparer, leur enseigner plus de pédagogie avec des exemples concret. Tout le monde serait gagnant. Les professeurs auraient un peu moins l’impression d’être envoyés au casse pipe, et les élèves y gagneraient en terme de qualité d’enseignement. Dans cette optique il me parait impératif de faire la formation aujourd’hui en Mars avant la rentrée de Septembre. En renforçant son contenu sur de l’opérationnel aussi ce serait mieux. Le vrai problème c’est l’immense « gap » entre nos années d’études (et de bachotage) et la réalité de terrain. Nous ne sommes pas prêts lorsque nous rentrons au collège.

Ensuite beaucoup de nos problèmes viennent du manque de mixité sociale des collèges. Certains établissements sont devenus des « ghettos » où plus personne ne veut aller, profs comme élèves. Après c’est un cercle vicieux, moins les profs restent longtemps, moins ils sont expérimentés, plus les « bons » élèves fuient ces collèges, et plus il y a de problèmes. Il faut de tout et de tout le monde pour faire un bon collège. Ces dernières années on a vraiment rompu avec un certain équilibre. Et la réforme de la carte scolaire est venue accentuer cette tendance. Donc renforçons la mixité sociale, la mixité de niveau, la mixité d’origine aussi et nous reviendrons à une certaine normalité.

Enfin, il est urgent de renforcer les moyen des collèges en terme d’autorité et de suivi psychologique et social des élèves. Arrêtons de fermer des postes de surveillants, de conseillers d’éducation etc… Ces partenaires des enseignants ont un rôle essentiel au sein du collège, et il est illusoire de croire que les profs pourront les remplacer. Notre rôle ne devrait pas être en premier lieu de faire de l’autorité mais bien d’enseigner. Et c’est pareil pour les psychologues scolaires ou les assistantes sociales. Ce sont aussi des partenaires et ils devraient être des acteurs majeurs de la vie du collège. Les profs ne sont pas formés pour ça. Et ce n’est pas avec un psy scolaire pour 20 établissements que l’on va y arriver !

On dit les syndicats puissants dans la fonction publique, ne peuvent-ils pas vous venir en aide ? Êtes-vous vous même syndiqué ?

Oui je suis syndiqué comme de nombreuses personnes de l’enseignement. Les syndicats sont très utiles pour avoir des infos. Ils sont souvent même les mieux renseignés sur les procédures de mutations, les titularisations etc… D’une certaine façon ils comblent un manque au niveau administratif. En ce sens ils nous sont d’un précieux secours, après, comme de partout, ils sont aussi en concurrence pour récolter des adhésions. (rires)

« La solution passe aussi par les parents d’élève« 

Il y a un acteur dont nous n’avons pas encore parlé, ce sont les parents d’élève…

Si les parents qui se soucient de leurs enfants veulent réagir, il faut vraiment qu’ils le fassent activement ! Il faut qu’ils laissent de coté les préjugés sur le laxisme présumés de professeurs. Il faut que l’on travaille ensemble sur les difficultés du collège. Et puis la vérité c’est que le Gouvernement se moque bien des petites grèves des syndicats d’enseignants en perte de vitesse… On ne fera pas bouger les lignes tous seuls. En revanche si les parents se plaignent ouvertement des évolutions néfastes du système éducatif, ils seront entendus. Les parents d’élèves pèsent lourd pour l’Éducation Nationale. L’histoire l’a montré, un ministre ne tient pas longtemps fasse aux profs ET aux parents d’élèves. Il ne faut donc pas tomber dans le piège de se monter les uns contre les autres. Et la solution passe aussi – et j’ai même envie de dire surtout – par les parents d’élèves.

A ce sujet, que répondez-vous à ceux qui accusent les profs de laxistes aux conditions très avantageuses (faibles horaires, vacances…) ?

Cela fait partie du cliché. On essaie de ne pas y attacher trop d’importance. J’aimerais les y voir fasse à des fauves de la ZEP toute la journée ! (rires)

Personnellement j’abats plus de 40 heures de boulot par semaine, entre les heures de cours, la gestion des sanctions et les rendez-vous et les heures de préparation de cours. Cela fait des horaires de cadre non ? Certes, c’est ma première année, je pense qu’avec plus d’expérience on s’en sort en moins de temps, mais les gens ne se rendent pas compte ! Et il y a un indicateur qui ne trompe pas, c’est qu’il y a de moins en moins de gens qui rêvent d’être prof. Si c’était autant « la planque » vous pensez bien qu’on se bousculerait…

Et puis il y a aussi la mobilité, au début il faut aussi accepter d’être bougé chaque année dans toute la France…

Ressentez-vous vraiment un manque de considération pour votre profession ?

Oui un peu. Le monsieur tout le monde a tendance à penser juste aux vacances et à oublier le reste. Mais ça a un peu changé. Les récents fait divers en ZEP ont aussi montré que ça pouvait être très dur. Généralement quand on dit qu’on est en ZEP les gens vous regarde déjà autrement. Sans dire non plus que l’on vous prend pour un héros, vous avez déjà droit à plus de respect.

L’enseignement c’est un des secteurs où il y a le plus d’homogamie. Du fait des nombreuses mutations, du long cursus d’étude, de la difficulté d’échanger sur nos difficultés etc… on se marie beaucoup entre enseignants. Je pense que cela ne contribue pas non plus aux mélanges et que ça nous marginalise sans doute un peu. Enfin je dis cela, mais ma compagne est aussi prof… (rires)

Votre vocation à devenir prof est-elle toujours intacte ? On vous sent un peu découragé…

Sincèrement ça se passe mieux ces dernières semaines. Mais les six premiers mois ont vraiment été très durs. Au sortir de la fac on se prend une très grosse claque. Et on ne peut compter que sur nous mêmes. Il faut surtout apprendre à ne pas prendre tout sur soi. Se détacher des difficultés quotidiennes, en se disant qu’on fait au mieux dans le contexte. C’est un peu dommage mais c’est la seule solution pour ne pas y laisser trop de plumes. Et ça on ne le comprend qu’avec un peu d’expérience.

Je suis donc toujours motivé à l’idée d’être prof. Je ne suis pas dégouté ! Mais comme tout le monde, je vais patiemment cumuler mes points d’affectation pour ne pas passer ma carrière en ZEP. Je ne me sens pas non plus l’âme d’un « warrior ». J’aspire à revenir à un rôle de prof plus « standard ». Plus d’histoire-géo, moins d’éducation (au sens premier du mot) ou de discipline.

Qu’envisagez-vous pour les années à venir ?

Déjà je ne sais pas si je serai titularisé l’an prochain. Il est probable que je passe une seconde année en stage. Tout ce que je sais c’est que dans tous les cas, je changerai de collège l’année prochaine.

J’ai appris récemment de mon tuteur qu’en raison de mes difficultés, il se prononcerait probablement contre ma titularisation. Ce qui n’est pas très motivant. Il va sérieusement falloir s’accrocher ! Peut-être que mes récents progrès joueront en ma faveur… Je n’en sais fichtre rien.

On se donne rendez-vous en Septembre ? Je pourrai déjà mieux répondre à votre question (rires).

Pourquoi pas ? Merci à vous et bon courage ! A bientôt.

Publié dans France, Politique | Marqué avec , , , , , , , , | 6 commentaires

Citation de Platon

Imprimer cet article    Version PDF    Poster sur facebook    Tweeter la page    Ajouter à MySpace    Ajouter sur del.icio.us    Digg this    

Platon, philosophe Grec antique

« L’opinion est quelque chose d’intermédiaire entre la connaissance et l’ignorance« .

Platon, philosophe Grec, (~423 – ~347)

Retrouvez toutes les citations classées par auteur.
Publié dans Citations | Marqué avec , , | Un commentaire

Equipe de France: Yoann Gourcuff victime de l’homophobie ambiante

Imprimer cet article    Version PDF    Poster sur facebook    Tweeter la page    Ajouter à MySpace    Ajouter sur del.icio.us    Digg this    

Yoann Gourcuff, 24 ans, footballeur de l’équipe de France et de l’Olympique Lyonnais a été une nouvelle fois obligé de se justifier sur son site officiel: il n’y a pas de doutes à avoir il « aime les femmes« . Meilleur joueur joueur du championnat de France 2009, le breton est harcelé par le monde du foot sur sa prétendue homosexualité. Que cela vienne des (ex)coéquipiers, des adversaires, des journalistes ou des supporters personne ne le lâche plus sur la question. A l’heure des quotas ethniques à la FFF, le foot français a le don de cultiver les sujets nauséabonds.

Le cauchemar de la Coupe du monde

Yoann Gourcuff

C'est sur que c'est autre chose que le visage de Frank Ribéry...

La Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud fut une catastrophe pour toute l’équipe de France. On ne reviendra pas sur l’affaire du bus ou de la grève à Knysna. Seulement pour Gourcuff, les rumeurs font état d’un véritable calvaire. Désigné tête de turc par Franck Ribéry, Yoann aurait du subir quotidiennement les humiliations de la star du Bayern Munich. La faute à son caractère introverti et à la profonde jalousie de Ribéry: en plus de lui avoir voler la vedette auprès des médias, Yoann aurait été approché par Wahiba Ribéry (l’épouse du joueur)  soucieuse de se venger de « l’affaire Zahia » lors du stage de préparation en Tunisie, rendant Ribéry ivre de colère. On ne saurait accorder trop d’importance à ces rumeurs, mais l’Équipe dit avoir été témoin de situations invraisemblables où Gourcuff s’écarte au passage de Ribéry en baissant les yeux…

Dans la foulée de cette Coupe du Monde cauchemardesque, Gourcuff quitte Bordeaux et rejoint ses amis d’équipe de France Jérémy Toulalan et Hugo Lloris à l’Olympique Lyonnais pour un montant transfert record (28 M€). Le joueur est alors présenté à son nouveau public dans un stade de Gerland où sont venus l’accueillir 15 000 personnes (un record en France). Malheureusement ce nouveau départ ne constituera pas une franche réussite pour les « sinistrés de la Coupe du Monde » car l’OL réalise un début de saison catastrophique sur le plan sportif. Vraisemblablement victime d’une dépression post-mondial, Toulalan ne retrouve son véritable niveau qu’au début de l’année 2011. Quant à Gourcuff, le mondial reste tabou pour lui. Régulièrement questionné par les médias sur le sujet – alors qu’il souhaiterait sans doute passer à autre chose – le joueur ne le supporte pas (voir cet incroyable interview de TF1 que le joueur quitte sans mot dire à la première question sur Ribéry).

Yoann Gourcuff est présenté au public lyonnais au Stade de Gerland

Gourcuff est présenté au public lyonnais (25/08/2010)

En signant à l’OL un contrat faisant de lui l’un des joueurs les mieux payé du championnat de France, Yoann Gourcuff a aussi cédé à son nouveau club la gestion de sa marque et ses contrats publicitaires (source JDD). A l’image de ce que peut proposer le Real de Madrid, mais nouveau en France, ce type de contrats permet de tirer un maximum de profit de joueurs à la personnalité marquante ou à forte image. A l’origine de ce concept à l’OL, Philippe Sauze, nouveau directeur général, espérait sans doute capitaliser au maximum sur le physique de Yoann Gourcuff pour une faire une sorte de David Beckham – qui fut pendant 10 ans une icône commerciale indétrônable des hétéros comme des homos. Seulement cette partie du contrat n’a encore pas été activée à ce jour, les incessantes rumeurs sur la sexualité du joueur ayant mis à mal le plan initial.

Le coup de poignard dans le dos de Paolo Maldini

L’affaire était en passe d’être rangée dans les tiroirs, quand en Décembre 2010, Paolo Maldini se paye son ancien co-équipier au Milan AC (NDLR : de 2006 à 2008) dans un interview en forme de règlement de compte:

« Son problème ici, c’était son comportement. Il ne s’est pas montré intelligent dans la manière de se gérer lui-même. […] Il s’est passé beaucoup de choses. Des choses qu’il n’est pas possible de raconter. Mais lui, il sait très bien ce qu’il a fait. […] A Milanello, au lieu de faire une feinte et de passer le ballon, il en faisait quatre. C’est normal qu’à la troisième ou quatrième tu prennes un coup. […] Au bout d’un moment, il était devenu un corps étranger au groupe. » (Source l’Equipe)

Des propos étranges, dont le double sens n’a fait que réveiller la rumeur. Ainsi la vindicte populaire avait la preuve qu’il n’y avait pas qu’en équipe de France que Gourcuff posait problème… Mais c’était sans tenir compte des nombreux soutiens que le joueur a reçu de ses équipiers Bordelais ou Lyonnais à cette occasion.

Malgré tout, cela ne suffit pas à faire désenfler la polémique et Christian Gourcuff, entraîneur de Lorient monte à son tour au créneau pour soutenir son fils :

« Yoann dérange. Il est différent, il possède une autre structure culturelle, d’autres intérêts intellectuels. Personne n’aime la différence dans ce milieu. Et comme, en plus, il est d’un naturel réservé…« 

« Il y a des choses que je sais mais dont je ne peux parler… Par exemple, Gattuso filait plein de coups à Yoann à l’entraînement. (…) C’est quand même lui qui a mis fin à la saison de « Yo » avec deux mois d’avance. » (source l’Equipe)

Mais les propos vagues du père ne font qu’encourager les détracteurs de Yoann. De quoi veut-il parler en évoquant ces choses qu’il sait mais dont il ne veut pas parler ? Après Maldini, décidément c’est une véritable omerta qui règne dans le football…

Enfin, aujourd’hui, en Mai 2011 les récentes révélations sur l’affaire des quotas à la Fédération ont à nouveau fait remonter les problèmes du mondial à la surface: le comportement des « caïds », les relations tendues avec Ribéry etc… Et voilà Gourcuff obligé de se justifier une nouvelle fois…

Le foot face à ses vieux démons

Le problème de l’homosexualité dans le football (réelle ou fantasmée) n’est pas apparu avec les problèmes de harcèlement sur Gourcuff. Il est malheureusement récurent et l’on évite surtout soigneusement d’en parler. C’est le dernier grand tabou du sport roi. Le monde du foot ne l’évoque que très rarement, et quand il le fait c’est toujours dans la polémique.

Yoann Gourcuff et Raymond Domenech à la Coupe du monde en Afrique  du Sud, 2010

Avec le sélectionneur à la Coupe du Monde 2010

On se souvient par exemple des propos de l’ancien footballeur David Ginola qui avait estimé sur Canal +  qu’il n’avait jamais en 18 ans de carrière dans le foot professionnel rencontré de personne « du coté obscure de la force« , sans quoi « il l’aurait vu sous la douche« . Comme si un équipier gay aurait forcément eu le sexe tendu en voyant celui du beau David…

Dans le même registre homophobe, au mois d’Octobre c’est le club du Créteil Bebel a refusé de jouer contre le Paris Foot Gay (source le Monde), avant de se rétracter sous la menace de sanctions de la fédération. Enfin on se rappellera aussi des propos de Louis Nicollin, président du club de Montpellier (Ligue 1) qui avait traité un joueur adverse de « sale tarlouse » à l’automne. Le constat est là: joueurs, supporters ou dirigeants, le football ne respire pas l’homo-tolérance.

Avant Gourcuff était régulièrement sifflé par les publics adverses parce qu’ils craignaient qu’ils ne leur « plante » un but (le lot des joueurs de haut niveau), aujourd’hui le voici haï à cause de sa sexualité supposée… Il n’a jamais été rare d’entendre un stade scander « enculé ! » à l’encontre du public adverse, d’un joueur ou de l’arbitre, seulement dans le cas de joueurs comme Gourcuff, aujourd’hui, cela prend une résonance particulièrement nauséabonde.

Dans un contexte aussi homophobe, il n’est absolument pas envisageable d’espérer qu’un « coming out » puisse définitivement clore la polémique, comme cela a déjà été le cas pour de nombreux artistes du milieu du spectacle. Le milieu du football est tellement intolérant que cela signifierait la fin immédiate de la carrière du joueur. La fin sportive tout d’abord où équipiers et adversaires le verrait instantanément comme un indésirable, et aussi la fin commerciale avec la perte des contrats publicitaires. Ce serait un suicide. Il faudrait qu’il y ait un précédent avec un joueur d’envergure mondiale… Un joueur de la dimension de Lionel Messi (double ballon d’or) pourrait peut être se permettre un « coming out »… Et encore ! Il devrait avoir les reins particulièrement solide. Ou bien alors qu’un groupe de joueurs se synchronisent pour jouer un grand rôle ensemble, et faire avancer la cause à plusieurs… Comme pour le racisme… Mais affronter seul le choc frontal que de telles déclarations provoqueraient serait tout bonnement suicidaire

Alors Yoann Gourcuff est-il gay ? La question n’est évidemment pas là, mais le simple fait que ces allégations posent problème et génère des polémiques infinies donne une idée du niveau d’homophobie ambiant. Une homophobie tellement puissante qu’il n’y a pas besoin d’être gay pour en subir les conséquences, un simple soupçon suffit…  Il serait temps de passer un gros coup de balai et de changer en profondeur les mentalités ! Dans n’importe quel autre secteur que le foot professionnel il y a longtemps que des têtes seraient tombées…

En attendant Monsieur Gourcuff vous avez tout notre soutien et nos encouragements, le football Français a besoin de vous. Et soyez assuré qu’une grosse majorité de vrais amateurs de football – malheureusement moins bruyants que vos détracteurs – est avec vous. Nous ne doutons pas que vous retrouverez le niveau qui fut le votre en 2009 pour peu qu’on vous laisse travailler sereinement.

Publié dans France | Marqué avec , , , , , , , , , | 49 commentaires

Citation d’André Breton

Imprimer cet article    Version PDF    Poster sur facebook    Tweeter la page    Ajouter à MySpace    Ajouter sur del.icio.us    Digg this    

André Breton

« C’est peut être l’enfance qui s’approche le plus de la vraie vie.« 

André Breton, poète et essayiste Français, (1896-1966)

Retrouvez toutes les citations classées par auteur.
Publié dans Citations | Marqué avec , , | Laisser un commentaire

Citation de Jean Jaurès

Imprimer cet article    Version PDF    Poster sur facebook    Tweeter la page    Ajouter à MySpace    Ajouter sur del.icio.us    Digg this    

Jean Jaurès

« Parce que le millionnaire n’a pas récolté sans peine, il s’imagine avoir semé.« 

Jean Jaurès, homme politique Français, (1859-1914)

Retrouvez toutes les citations classées par auteur.
Publié dans Citations | Marqué avec , , | 3 commentaires

Mort de ben Laden: Obama estime que « justice a été rendue »

Imprimer cet article    Version PDF    Poster sur facebook    Tweeter la page    Ajouter à MySpace    Ajouter sur del.icio.us    Digg this    

Suite à l’annonce de la mort d‘Oussama ben Laden, Barrack Obama a commenté la situation avec éloquence le 1er mai : “Les Américains n’avaient pas choisi ce combat. Il s’est introduit sur nos côtes, a-t-il déclaré. Justice est faite.”. Le président  a ensuite expliqué comment justice avait été rendue. “Aujourd’hui, sous ma direction, les Etats-Unis ont lancé une opération ciblée contre un camp au Pakistan. Une petite équipe a mené à bien cette opération avec un courage extraordinaire. Après des échanges de tirs, ils ont tué Ben Laden.” (Courrier International).

Quelle drôle de notion de justice !

Oussama ben Laden en 2001

Oussama ben Laden en 2001

Alors voilà la façon dont les Etats-Unis rendent justice ? Œil pour œil dent pour dent ! On répond au fanatisme par le fanatisme ? Une attitude de démocrate aurait été d’emmener Ben Laden devant un tribunal. Et c’était la seule solution légitime. Au lieu de quoi Obama en fait un martyr…

Il aurait pu expliquer que l’opération avait dérapée (ce qui est tout à fait plausible au vue des circonstances), mais en parlant de « justice » il rend l’assassinat intentionnel et prémédité. On se rappelle tous de George W. Bush qui déclarait en 2001 « I want him dead or alive » (NDLR: « Je le veux, mort ou vif »). Il se croyait dans un western… Enfin c’était sans surprise de la part du texan et de son équipe de faucons. Mais voilà Obama – prix Nobel de la Paix, faut-il le rappeler – qui persiste et signe. Il est où le changement de politique qu’on nous avait promis à son élection ? On s’aperçoit surtout aujourd’hui que c’est même pire. Les USA n’ont en fait pas envisagé une seconde de capturer le chef d’Al Qaïda vivant. Quel exemple souhaitent-ils donner ? Ils font de la mise hors d’état de nuire de ben Laden une vengeance. Et il n’y a pas de pire façon pour préparer l’après ben Laden. On devine derrière les intentions politiques (et électorales) de Barrack Obama, mais ces déclarations n’en demeurent pas moins irresponsables.

Dans tous les cas les Américains ne sortent absolument pas grandis de cette histoire…

Publié dans Monde | Marqué avec , , , , , , | 5 commentaires